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Bordeaux 1980 / Les années 1980 ont été une décennie glorieuse. La nature chérissait les appellations bordelaises et la décennie a donné de bons à excellents millésimes à l’exception de 1980, 1984 et 1987. La dernière fois que la nature traitait Bordeaux aussi bien, c’était dans les années 1920. Cependant, les années 1980 se sont avérées être une décennie encore plus grande depuis que les investissements lourds dans les installations de vinification et les travaux viticoles ont eu lieu. La nouvelle technologie et le savoir-faire ont également été introduits dans les châteaux. C’est devenu un âge d’or pour les œnologues, qui ont été les élèves de la légende révolutionnaire œnologue Émile Peynaud.
La crise des années 1970 a été laissée derrière et l’amélioration générale de la situation financière a également contribué et apporté de nouveaux clients.
La décennie a également créé un nouveau phénomène qui a profondément changé le monde du vin pour toujours: la « parkérisation ». Le critique de vin Robert M. Parker Jr, qui a créé le magazine The Wine Advocate en 1978, est devenu la personne la plus importante pour influencer la production de vin à Bordeaux et dans le monde entier. Il avait un bon guide pour présenter la scène viticole bordelaise au jeune œnologue Michel Rolland, élève de Peynaud. Alors que Peynaud prêchait au nom des terroirs, Michel Rolland se concentrait sur la vinification. C’est Michel Rolland qui a introduit le style moderne axé sur les fruits avec de nouvelles techniques de vinification à Bordeaux répondant à l’attrait de son ami influent Robert M. Parker Jr. Ensemble, ces deux messieurs ont escorté Bordeaux dans la nouvelle ère qui a été accueillie par de nouveaux clients avec de nouveaux palais d’Extrême-Orient, d’Europe et des États-Unis à la fin des années 1980.
Contrairement aux années 1970, cette décennie a connu un mauvais début avec le millésime 1980. Le printemps froid a reporté la floraison à la fin du mois de juin, qui était froid et humide. L’été a été par ailleurs modéré bien que mitigé. Ensuite, le mois de septembre ensoleillé et chaud a fait le millésime à maturation tardive qui a fait face à des circonstances encore pluvieuses puis froides en octobre après avoir été récolté plus tard ce mois-là. Ni les rouges ni les blancs secs n’ont réussi extrêmement bien plutôt modestement. Pétrus et Margaux s’en offusquèrent et réussirent tous deux très bien. Le meilleur vin du millésime était de toute façon l’Yquem, qui est étonnamment concentré.