Le meilleur de BORDEAUX 1982 VINTAGE - Juste goûté par nous.
PREMIER VOL :
Sociando Mallet 1982
Un beau spectacle de cet éminent cru bourgeois qui au nez présente un joli mélange de cassis, de minéraux et de poivrons. Il s’ouvre en douceur, un peu de fumée, beaucoup de fruits noirs et une très bonne concentration. Il manque un peu de poids en milieu de bouche, mais se rallie avec des notes florales et des cerises rouges, pour une finale assez soyeuse et légèrement savoureuse qui a un calme considérable. Le vin est probablement à environ 5 ans de son alambic zénith de cette exposition. C’est un vin très attrayant qui a évolué de manière impressionnante. 91 points (3 votes pour le vin du vol, 3 votes pour la deuxième place)
Château La Lagune 1982
Un bouquet un peu plus bourguignon, des cerises, du gibier, de la terre et des prunes, des acides mûrs bien intégrés, il s’ouvre avec une certaine luxuriance bien retenue, et en effet les tanins sont assez moelleux. Vous obtenez de la réglisse et du sol forestier au milieu du palais, des truffes noires, et avec le plat, il a particulièrement montré sa vigueur. Il y a du poivre et un peu de piquant en finale, c’est un vin qui restera probablement à ce niveau encore 5 ans, peut-être plus, mais qui a probablement plafonné. 90 points (5 votes pour le vin du vol, 2 votes pour la deuxième place)
Château Haut Batailley 1982
Une curieuse combinaison d’olives et de quelques notes de caramel, avec la confiserie de fruits au nez, il s’ouvre avec une bonne texture, une acidité étonnamment vive, des tanins lisses et secs, un bel ascenseur au milieu du palais, des groseilles et des cerises émergent au fur et à mesure qu’il se déplace vers la finale, avec une élégance fumée. Il y a le graphite bordelais tout au long de ce vin, qui reste structurellement sain, mais c’est définitivement un « vin de met » et en soi, un peu plat dans le verre au fil du temps. Je ne vois pas comment cela s’améliorera. Pourtant, je n’ai pas non plus détecté de signes de déclin. 88-89 points (3 votes pour le vin du vol, 1 vote pour la deuxième place)
DEUXIÈME VOL
Château Lagrange 1982
Un peu de thé et de cannelle ainsi que quelques baies mûres caractérisent le nez quelque peu récalcitrant. Un peu desséchant en bouche, en particulier au milieu du palais, bien qu’il y ait quelques notes attrayantes de chocolat, de figues et de cerises. C’était relativement élégant sur la finale assez douce. C’est un bon vin pour Lagrange (bien que le '83 de cette propriété soit plus fort), et certainement à, ou peut-être juste passé son apogée. 87 Points (1 vote pour le vin du vol, un vote pour la deuxième place)
Château Léoville Poyferre 1982
Voici un vin d’un grand raffinement au nez, floral, aux notes minérales et charnues, se mélangeant harmonieusement. Il y a des notes d’ouverture de cassis, de cassis et de fruits rouges, avec une belle vivacité sensuelle arrondie ici. Malgré la richesse évidente du milieu du palais, il y a un équilibre et une élégance convaincants tout au long. Plus de fruits noirs, un peu de châtaigne peut-être, des tanins croquants et une merveilleuse adhérence ici aussi. C’est un vin qui affirme la vie, avec beaucoup de vie et de développement à venir. C’est une joie de profiter aujourd’hui. 93 Points+ (1 vote pour le vin du vol, cinq votes pour la deuxième place)
Château Léoville Las Cases 1982
Cela a toujours été un vin obstiné, réticent à céder ses charmes sous-jacents. Il semble enfin céder, offrant des arômes de réglisse, de cerises noires et de noix. Quelques champignons et truffes à l’ouverture, il a une acidité relativement faible, avec une intensité évolutive et une superbe longueur. Les mûres et les prunes vers la finale d’un vin qui semble encore lutter contre ses liens tanniques, et cherchant à développer la personnalité aux multiples facettes que ses éléments sous-jacents semblent suggérer est à venir. S’il cesse de couver et commence à rayonner, ce qui commence peut-être à peine à se suggérer, ce vin grimpera facilement de plusieurs crans. 94 points (3 votes pour le vin du vol, deux votes pour la deuxième place)
Château Gruaud Larose 1982
Juste un beau vin, des herbes, des cerises rouges et des épices, tourbillonnent de manière attrayante sur le bouquet. Tout au long il y a des couches séduisantes de complexité, des olives vertes, de la tarte aux prunes, des cerises, du tabac, des tanins lisses et une acidité délicieusement intégrée. Il y a des poivrons et du chocolat à mi-bouche, une grande concentration et un soyeux sexy qui ne cesse de vous attirer. Il y a des truffes et un merveilleux noyau de fruits qui clapotent en bouche sur la finale durable, prononcée, légèrement saline accentuée, vivace. C’est un vin remarquable, avec beaucoup de vie devant lui. 96 points (7 votes pour le vin du vol, 3 votes pour la deuxième place)
TROISIÈME VOL
Château Duhart-Milon 1982
Il y a des prunes, des fleurs et des épices au nez ici, c’est un vin joliment rond, avec des fruits sucrés et un peu de tabac à l’ouverture, une acidité ferme de soutien, du cassis et des fleurs en milieu de bouche, c’est un vin raisonnablement succulent et charnu, compte tenu des contours plus typiquement statuesques de Duhart. Mais ce cadre de marque est toujours présent sans vergogne, bien que plus en coulisses que d’habitude, alors que le vin se dirige vers une belle finale, avec du thym, de la figue et une bonne persistance. Cela a probablement au moins une bonne décennie devant lui. 91 points (1 vote pour le vin du vol, 2 votes pour la deuxième place)
Château Lynch Bages 1982
Des fleurs, des baies rouges épicées, un peu de kirsch au nez, ce vin, bien qu’il n’ait pas la délimitation durable du '89, a un équilibre et une précision convaincants. Il y a un bon noyau de fruits sucrés, des saveurs de soja, des fleurs et de la terre sous-jacente à tout. Les fruits noirs tourbillonnent avec quelques notes de tabac à mi-bouche, le fruit tertiaire et le poivre sont assez expressifs car ils se construisent vers une finale savoureuse et riche. Je boirais ça au cours de la prochaine décennie. 92 points (2 votes pour le vin du vol, et 4 votes pour la deuxième place)
Château Pichon Lalande 1982
Voici un vin envoûtant, jaillissant du verre avec des arômes de groseilles, de viande fumée, de truffes, d’origan peut-être, ce vin est enveloppé dans un velours nuancé et séduisant. Le chocolat, la terre et le cassis dansent ensemble au milieu du palais, et il dégage une fraîcheur et une profondeur tout simplement exubérantes. Ici, le partenariat Merlot-Cabernet a prospéré de manière inoubliable, avec des cerises, des baies rouges, du poivre battant tous les tambours sur la finale somptueuse et persistante. C’est l’un des vins du millésime et ne cesse de se renforcer. 97 points (8 votes pour le vin du vol, un vote pour la deuxième place)
Château Grand Puy Lacoste 1982
Cela a des groseilles et des prunes au nez, des myrtilles et du cèdre puis s’ajoutent au mélange. Pendant des années, ce vin a évolué sur le plan glacial, encore une fois comme Las Cases, pourrait-il prendre tout son sens à contrecœur? C’est aujourd’hui un vin moyennement corsé aux tanins souples, belle acidité, raisonnablement musclé, en passant encore introspectif. Il a une profondeur de déploiement et une belle longueur, mais dans ce vol, compte tenu de sa méfiance actuelle, il manquait d’un attrait distinctif. Il devrait être à son meilleur s’il évolue dans la direction qu’il semble laisser entendre, dans 2 à 5 ans. 93 points (2 votes pour la deuxième place)
QUATRIÈME VOL :
Château Beychevelle 1982
C’était un vin enchanteur, quasi-bourguignon, avec une grâce lyrique. Cerises, fumée, sel de mer, mûres, violettes sont tous abondants dans le bouquet. Il y a des fruits mûrs, une partie de cette richesse de 82, mais l’élevage et la grâce de Beychevelle sont évidents partout. Les tanins sont robustes mais discrets; Il y a des couches de complexité évolutive évidentes au milieu du palais, et une finition soyeuse et joliment délimitée d’une longueur admirable et d’une adhérence merveilleuse. Je crois que c’est un vin qui prendra encore plus de son sens dans les 5 à 7 prochaines années et qui continuera à s’épanouir pendant un certain temps par la suite. 95 Points+ (8 votes pour le vin du vol et 3 votes pour la deuxième place)
Château Calon Segur 1982
Cerises noires, tabac, cassis, un peu d’encens abondent au nez. A l’ouverture, l’acidité encadre bien le vin, les prunes sont évidentes, les truffes noires en milieu de bouche, une bonne complexité, assez vibrante avec des fruits rouges emphatiques émergeant vers une finale joliment texturée, accentuée de gâteau aux épices. C’est un vin vibrant, mais n’a pas eu la vitalité ou le panache attendu lors de cette exposition - il semble y avoir une certaine variation de bouteille avec ce vin. Il y a quelques semaines, j’avais goûté une expression plus vive, plus évidente de fruits rouges de ce vin, et c’était clairement plusieurs points plus haut. 91 Points+ (1 vote pour le vin du vol)
Château Montrose 1982
La bouteille était légèrement décalée, il manquait la plupart du profil de saveur. Mais ensuite, plusieurs expériences passées n’ont pas été lumineuses non plus, avec un bouquet fatigué, un palais équilibré mais pas particulièrement riche ou invitant. Rien de mal, mais rien de particulièrement attrayant non plus. Je ne peux pas dire que j’irais chercher un meilleur représentant de ce vin. NR
Château Cos d’Estournel 1982
Cela a un joli bouquet sensuel, des cerises noires, des châtaignes, des champignons et des prunes. Le vin est harmonieux, équilibré, montrant une grande typicité du terroir et pour le millésime. Il a la colonne vertébrale tannique, l’acidité sans faille, la concentration élégante, que le meilleur affichage de 1982. Un peu de cerise noire et de figue au milieu du palais, il se construit vers une finale pleine, tachetée d’épices, longue et attrayante qui vous laisse envie de plus. Il est particulièrement accompli avec de la nourriture, et le bison et le foie n’auraient pas pu être une meilleure feuille de boisson. C’est probablement mieux apprécié (car vous sentez le moindre effilochage sur les bords, du moins de cette bouteille) dans la prochaine décennie. 95 Points+ (3 votes pour le vin du vol, 6 votes pour la deuxième place)
CINQUIÈME VOL :
Château Margaux 1982
N’étant plus dans l’ombre de la belle 1983, c’est une Margaux de charme, qui se débarrasse enfin de ses fers. Il y a du pot-pourri, des violettes, des truffes et du chocolat sur le nez ravissant. Une ouverture sucrée alléchante, de l’orange, de la mûre et de la cerise, des épices exotiques et de la réglisse émergent au milieu du palais. Les tanins sont doux et souples, ce vin est soyeux, et développe toujours plus de verve et d’expression. Quelques baies rouges émergent à nouveau, alors que la finale suave, engageante et fruitée baigne le palais avec la mellifluence Margaux par excellence. C’est un vin séduisant très en pleine ascension encore. 95 Points+ (2 votes pour la deuxième place)
Château Haut Brion 1982
Normalement un vin charmant, convaincant et radieux, sur ce spectacle, bien que non contaminé ou bouchonné, il semblait manquer de farce. Quelques prunes sombres en sourdine et de la fumée en bouche, il manquait le calme urbain corsé qui est habituellement si attrayant à propos de ce vin. La '82 HB est passée d’un 1982 plus léger dans sa trajectoire, à un remplissage attrayant. Le spectacle d’aujourd’hui me pousse à ne pas marquer, car il semble si atypique de l’expression habituelle du terroir, de la structure tannique et des contours gracieux de ce vin. NR
Château La Mission Haut Brion 1982
Truffes noires, fleurs d’automne et feuilles d’automne tourbillonnent paradoxalement sur le nez ici, puis un peu de massepain. L’ouverture est enchanteresse avec des tanins fins et magnifiquement posés. Ce n’était pas le spectacle le plus fort que j’ai vu de ce vin, mais c’était quand même charmant. Il parle de Graves avec une réelle gravité, il y a aussi quelques notes de Pomerol d’ouverture ici, qui sont jetées au-delà du passage en bouche, puis il mobilise sa structure impressionnante, alors que le noyau de fruit mène la poussée à une finale généreuse et harmonieuse. Quelques points de ce qu’il peut être dans cette exposition, mais un vin qui semble désireux de décennies de boisson merveilleuse à venir. 94 points (2 votes pour la deuxième place)
Château Latour 1982 (ex Château)
Juste un vin superlatif, il s’ouvre abondamment sur le nez avec de la prune, de la truffe, du poivre noir, du moka et du tabac. Ce qui vous frappe ensuite, c’est l’équilibre et l’aplomb de cette beauté gracieuse, étonnamment structurée, cassis et en bois de santal en bouche. Les tanins sont mûrs, mais ne font qu’une partie de l’ensemble et deviennent de plus en plus soyeux au-delà du passage en bouche, s’harmonisant avec la concentration intense du vin. Puis mûre, boysenberry, une texture homogène qui enveloppe simplement le palais et grandit en puissance élégante et concentrée alors qu’elle déploie ses trésors dans le verre. C’est un vin parfait, avec un potentiel illimité devant lui. 100 points (9 votes pour le vin du vol, un vote pour la deuxième place)
Château Mouton Rothschild 1982
Le bouquet est transfixant, café, cassis, réglisse, cerises macérées. C’est un vin monumental en devenir, mais pas encore à son apogée comme Latour l’est clairement. Il a les ingrédients de la grandeur, et affiche déjà de nombreux attributs. Crème de cassis, menthe, fruits noirs, tabac dentelle en bouche, puis en atteignant le milieu de bouche, mûre et myrtille encadrée d’une acidité bien marshalée, il se rallie ensuite majestueusement en se dirigeant vers la finale. Bien qu’il soit encore un peu étroitement enroulé en termes d’expression complète, la finition est corsée, stratifiée, complexe, voire un peu flamboyante, attendant juste un peu de floraison supplémentaire pour sa gamme complète d’expressivité pour réaliser la perfection qui semble en magasin. 97 Points+ (2 votes pour le vin du vol, 5 votes pour la deuxième place)
Château Lafite 1982
Un vin vexant et déroutant, vous voulez qu’il soit tellement plus, qu’il exprime son terroir, qu’il montre des éclairs du génie de 59. Il y a un bouquet séduisant de groseilles, de cèdre, de massepain et de tabac. Il y a des tanins poussiéreux, et il semble manquer de la profondeur ou de la complexité de Lafite à son meilleur, ou de l’attrait concentré des meilleurs 82. C’est un vin qui ne s’est pas amélioré avec le temps. Il y a une faible acidité, et il est atypiquement dodu et juteux bien que juxtaposé à un raffinement intrigant - mais les éléments ne semblent pas tout à fait se rejoindre. A-t-il besoin de plus de temps? Peut-être. Il faudra peut-être 6 heures de décantation aujourd’hui, mais je ne suis pas convaincu qu’il puisse rassembler ses éléments pour la performance exceptionnelle espérée. Il reste cependant globalement un 1982 élégamment riche, attrayant, mais peu inspirant. 91 points
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